28 mai | Journée internationale de la santé menstruelle

Pourquoi ce jour ? Le 28ème jour du mois a été choisi en pensant à la durée moyenne d’un cycle menstruel. Le mois de mai est quant à lui le 5ème de l’année, soit le nombre de jours moyen de la durée des règles.

Dans le cadre de sa campagne Le Fil Rouge, le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) souhaite faire de cette journée un moment privilégié de sensibilisation et de mobilisation en faveur de la santé et de l’équité menstruelles.

En ce 28 mai 2023, nous sommes fières de participer à la première mobilisation québécoise d’envergure en faveur de la gratuité des produits menstruels !

Ensemble exigeons la fin de la précarité menstruelle et l‘accès gratuit aux produits menstruels !

Nous, le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes, le Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale, la Fédération des femmes du Québec et le Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec, vous invitons à lire la lettre commune adressée à Madame Biron, ministre de la Condition féminine, afin de lui demander de faire de la lutte contre la précarité menstruelle une priorité, car il est inacceptable que quiconque au Québec puisse manquer de produits menstruels.


Lire la lettre publiée dans le Soleil, signée par 210 organisations féministes, communautaires, étudiantes, syndicales et entreprises.


La précarité menstruelle, c’est quoi ?

C’est la difficulté d’accès aux produits menstruels, que ce soit de manière régulière ou occasionnelle, faute de moyens financiers (produits menstruels, antidouleurs, sous-vêtements et draps à remplacer, consultation chez les professionnel·le·s de la santé). La précarité menstruelle existe aussi lorsque les personnes n’ont pas d’endroit pour se changer, pas d’accès à l’information sur leur cycle ni d’espace où en parler.

Afin de garantir l’égalité, la dignité et la santé des femmes et de toutes les personnes menstruées, l’équité menstruelle doit être considérée comme un droit. Pour combattre la précarité menstruelle, nous revendiquons l’accès à des produits menstruels gratuits, tant jetables que renouvelables, notamment en les rendant accessibles dans les lieux publics (écoles, bibliothèques, prisons, milieux de travail, hôpitaux, centres de loisirs, etc.).


Action d’éclat pour un accès gratuit et universel aux produits menstruels

Afin de souligner cette journée spéciale, des manifestantes ont revendiqué haut et fort place d’Youville à Québec la fin de la précarité menstruelle et l’accès à des produits menstruels gratuits. Elles ont transformé leur corps en messages politiques afin de rappeler à la ministre responsable de la Condition féminine Martine Biron sa responsabilité de faire de la lutte contre la précarité menstruelle une priorité car il est inacceptable que quiconque au Québec puisse manquer de produits menstruels. C’est une question d’égalité, de dignité et de santé publique !

Cette action d’éclat a été organisée par la Fédération des femmes du Québec, le Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale, le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec et le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes.

Photos: Guitté Hartog


Le saviez-vous ?

Le coût des produits menstruels à l’échelle d’une vie s’élève à environ 6000 $ (sans compter d’autres dépenses telles que les sous-vêtements à remplacer, les antidouleurs ou encore les suivis médicaux). 

Les personnes vivant dans des territoires ruraux ou éloignés peuvent avoir à dépenser le double de celles vivant des des grandes villes.

Source: Period Poverty in Canada, National Union of Public and General Employees (NUPGE), 2022

Au Québec

  • 1 personne sur 2 trouve que les produits menstruels ne sont pas abordables
  • Près d’1 personne sur 5 a dû avoir recours aux moyens du bord (du papier de toilette ou du tissu) en raison du coût des produits menstruels

Source: Portrait du vécu des menstruations au Québec, Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) 2021

Au Canada

  • 1 Canadienne menstruée sur 4 doit choisir entre l’achat de produits menstruels et d’autres produits essentiels tels que la nourriture ou le loyer.
  • 1 personne sur 5 rationne ou utilise des produits plus longtemps qu’elle ne le devrait parce qu’elle n’a pas les moyens de s’en procurer davantage. Ce pourcentage passe à 33 % chez les personnes dont le revenu du ménage est inférieur à 50 000 $ et à 48 % chez les Autochtones
  • Plus de 4 personnes menstruées sur 5 pensent que les produits menstruels sont trop chers

Sources: Menstruation in Canada – Views and Realities, Plan International Canada, 2022; The Hidden Cost of Periods, Plan International Canada, 2023

Dans le monde 

500 millions de personnes ne peuvent pas se procurer de produits menstruels 


Pour en savoir plus sur la précarité menstruelle, c’est ici.