Vivre pendant de nombreuses années avec un taux de sucre sanguin élevé, à cause d’une consommation excessive de sucre ou d’aliments à index glycémique élevé, peut entraîner une résistance à l’insuline (l’insulinorésistance, syndrome X ou syndrome métabolique). L’insuline est une hormone sécrétée par le pancréas qui permet à nos cellules de gérer nos besoins en énergie (sucre). Lorsque l’insuline est sécrétée en excès, les cellules y deviennent insensibles et le foie convertit alors le sucre en gras.
L’insulinorésistance augmente les malaises à la ménopause. Une alimentation à faible index glycémique aide à contrôler les inconforts de la périménopause : saignements abondants, crampes, fibromes et syndrome prémenstruel (SPM). À l’inverse, une alimentation riche en sucres raffinés déséquilibre le système hormonal et accentue tous les problèmes liés à la périménopause.
Limiter l’« effet glycémiant »
Nous pouvons limiter l’« effet glycémiant » d’un repas ou d’une collation en combinant aux aliments contenant des glucides, des sources de protéines et de fibres. Nous pouvons donc savourer plusieurs fruits sans dérégler notre glycémie, car ils sont riches en fibres. Pour les mêmes raisons, nous pouvons manger autant de légumes que nous voulons (sauf les pommes de terre).
Dans nos recettes, nous pouvons remplacer le sucre blanc par des produits naturellement sucrés de bien meilleure qualité : miel non pasteurisé, mélasse noire, sirop d’érable, sirop de riz biologique ou encore purée de fruits secs (dattes, raisins, etc.), sucre de canne brut non raffiné (attention au faux sucre brun et à la cassonade), concentrés de jus de fruits ou stévia en poudre.
Trucs et astuces
Une bonne manière de diminuer la « charge glycémique » de nos repas : ajouter du vinaigre de cidre de pomme à notre salade ou, tout simplement, en prendre une cuillerée à thé avant de manger! En refroidissant, les pommes de terre perdent en partie leur pouvoir glycémiant : les manger froides ou en salade avec du vinaigre est l’idéal. Enfin, pains et pâtes de farine blanche et sucres raffinés augmentent fortement la « charge glycémique » d’un repas. Bonne idée, donc, d’ajouter une portion de légumes à nos plats de pâtes.
La ménopause et le poids
Il n’y a aucun lien entre la ménopause et la prise de poids. Non, pas d’erreur, la docteure Christiane Northrup, spécialiste de la santé des femmes à la ménopause, est formelle : le ralentissement du métabolisme au mitan de la vie n’est pas dû à la ménopause. Il est dû au syndrome métabolique, appelé aussi insulinorésistance (le pancréas produit trop d’insuline), particulièrement répandu en Amérique du Nord en raison de notre régime alimentaire. Consommer beaucoup de sucres raffinés à la préménopause provoque un déséquilibre hormonal et en aggrave les manifestations.