Le mot ménopause est apparu dans la langue française en 1823. Il signifie littéralement « l’arrêt des règles ». Les dictionnaires modernes donnent une signification de la ménopause toujours très proche de ce sens et même si les dictionnaires médicaux sont plus précis, leur définition ne s’attarde généralement qu’au caractère physique de la ménopause.
Consultez notre dossier : La ménopause, c’est quoi? La physiologie de la ménopause.
Bien que la ménopause soit une étape de la vie qui touche toutes les femmes, cette période ne sera pas vécue de la même manière par chacune. D’abord, l’âge peut varier de façon significative et les manifestations diffèrent également d’une femme à l’autre et ne sont pas de même intensité. Elles peuvent même parfois être totalement absentes. Enfin, les facteurs environnementaux ayant trait à la situation sociale et à certaines habitudes de vie peuvent influencer le vécu de la ménopause.
Phases ménopausiques
Trois phases rythment l’ensemble de la période qui englobe la ménopause : préménopause, ménopause, postménopause. Pendant ces phases, différents phénomènes se produisent.
Préménopause, ménopause, postménopause
Une récente recherche scientifique a démontré qu’il y avait plus de difficultés à définir la période de préménopause contrairement à la période de postménopause.
La « préménopause » s’étend sur une période d’un à huit ans, et peut débuter à l’aube de la quarantaine. En moyenne, les premiers changements peuvent être observables 4 ans avant la période de ménopause. Cette période correspond à la disparition graduelle de l’ovulation, ainsi qu’à un début du ralentissement du fonctionnement des ovaires. Elle se termine avec l’arrêt définitif des menstruations, c’est-à-dire, de toute forme de saignement.
Le mot « préménopause » est utilisé avec des guillemets. Il serait plus juste d’employer le terme médical « périménopause. » Ce dernier concerne la période précédant l’arrêt des règles alors que la définition du premier [1] [CG2] [3] est plus floue : il s’agit parfois d’un éventail plus large de changements (psychologiques et physiques) pouvant survenir dès 35 ans ou bien plus tard, ou parfois de l’ensemble de la période entre la puberté et la ménopause. Selon une étude, les irrégularités du cycle apparaissent en moyenne vers 47 ou 48 ans. Mais le facteur qui serait déterminant pour estimer l’âge de sa préménopause serait l’âge de sa mère pour cette période (à 1 ou 2 ans près).
Environ une femme sur dix pourrait subir de manière plus brutale cette période de transition avec une irrégularité menstruelle de seulement quelques mois. En revanche, ces femmes auront également tendance à ressentir moins de bouffées de chaleur.
L’étymologie du mot périménopause provient du grec « péri » qui signifie autour, « men » qui signifie mois et « pausis » qui signifie arrêt ou cessation.
Mieux on est informées, plus on est capable de se préparer pour bien appréhender cette période de transition qu’est la préménopause. D’ailleurs, il est important d’apprendre le plus tôt possible à bien connaitre son corps pour pouvoir observer les premiers signes d’irrégularités selon vos cycles. Pour celles qui ont divers troubles de fertilité (Syndrome des ovaires polykystiques [SOPK], endométriose, etc.), il est encore plus important de différencier les signes reliés à une condition particulière et les signes révélateurs d’une préménopause.
La ménopause se caractérise par l’arrêt définitif du fonctionnement des ovaires, donc par l’arrêt des menstruations ou de toute forme de saignement. Une femme peut affirmer qu’elle est en ménopause douze mois après la dernière menstruation. En Amérique du Nord, cette étape survient en moyenne à l’âge de 51 ans.
À cette période, les ovaires ne sécrètent plus d’ovules et ne produisent pratiquement plus d’œstrogènes. Le taux d’œstrogènes chute. La paroi interne de l’utérus ne sera donc plus stimulée et les menstruations cesseront complètement.
Notez bien : La contraception demeure nécessaire au moins jusqu’à douze mois après les dernières menstruations.
La postménopause suit l’arrêt définitif des menstruations. Pendant cette période, l’organisme s’adaptera aux changements physiques qui résultent, en partie, d’une nouvelle condition hormonale. Cette adaptation entraînera la disparition graduelle des manifestations survenant pendant les trois phases ménopausiques.
Notez bien : Certains signes de postménopause comme la perte de tissus graisseux à la vulve, l’atrophie de la muqueuse vaginale et la diminution de la sécrétion au niveau du col utérin sont des changements définitifs. Notons toutefois qu’une activité sexuelle régulière peut contribuer à maintenir la santé des tissus de la région génitale et à diminuer la sécheresse vaginale.
En moyenne 3 à 5 ans après l’installation de la ménopause, environ la moitié des femmes ne ressentent plus certains effets de la ménopause, comme les bouffées de chaleur. Deux explications peuvent être proposées pour expliquer pourquoi certaines continuent d’avoir certains troubles. La première est le vécu de sa propre mère. Si votre mère a eu des bouffées de chaleur jusqu’à 80 ans, il y a de grandes chances pour qu’il vous arrive la même chose (l’aspect génétique est effectivement important). La seconde est le moment où les troubles ont commencé. Plus ils ont commencé tôt, plus ils peuvent durer longtemps.
La ménopause chirurgicale
Les femmes ayant subi l’ablation des deux ovaires (ovariectomie) avant d’atteindre l’âge de la ménopause seront ménopausées, quel que soit leur âge. Cette intervention provoque l’arrêt des règles et une privation d’hormones. Un traitement hormonal peut alors être prescrit par le ou la médecin. Une femme, ayant subi l’ablation de l’utérus (hystérectomie) tout en conservant ses ovaires, connaîtra, pour sa part, les mêmes changements hormonaux que les femmes ayant une ménopause naturelle et pourra éprouver certaines manifestations de la ménopause, puisque ses ovaires ont été conservés. Parfois, ces femmes connaîtront une ménopause précoce. Une femme qui a subi l’ablation des ovaires et de l’utérus (hystérectomie totale) sera également ménopausée, puisque, ne possédant plus d’ovaires, elle sera privée d’hormones.
La chimiothérapie et la radiothérapie peuvent entraîner un ralentissement, voire un arrêt du fonctionnement des ovaires, provoquant la ménopause. Les femmes ayant reçu ces traitements médicaux sont plus susceptibles de vivre des effets plus sévères pendant leur ménopause dus aux changements hormonaux plus brutaux, selon la North American Menopause Society (NAMS).
La ménopause prématurée ou tardive
La ménopause est dite prématurée lorsqu’elle survient avant 39 ans et tardive, si elle survient après 57 ans.
1 personne sur 100 est confrontée à une ménopause prématurée pour des raisons non chirurgicales ou liées à un traitement de chimiothérapie.
Plusieurs facteurs peuvent être en cause : hérédité, certains médicaments, éventuellement une résistance à l’insuline ou un diabète de type 2, une défaillance prématurée des ovaires, émotion intense provoquée, par exemple, par une guerre, une catastrophe naturelle, un deuil, un viol. Le tabagisme et les conditions de vie peuvent être des éléments importants, entraînant une ménopause prématurée. Fumer fait diminuer le taux d’œstrogènes dans le sang, ce qui peut mener certaines femmes à atteindre la ménopause jusqu’à deux ans plus tôt que les non-fumeuses ou encore provoquer une ménopause prématurée.
Sources
Ambikairajah, A., Walsh, E., & Cherbuin, N. (2022). A review of menopause nomenclature. Reproductive health, 19(1), 29. https://doi.org/10.1186/s12978-022-01336-7
Harper, J. C., Phillips, S., Biswakarma, R., Yasmin, E., Saridogan, E., Radhakrishnan, S., C Davies, M., & Talaulikar, V. (2022). An online survey of perimenopausal women to determine their attitudes and knowledge of the menopause. Women’s health (London, England), 18, 17455057221106890. https://doi.org/10.1177/17455057221106890
https://helloclue.com/fr/articles/menopause/tout-sur-la-menopause-et-la-perimenopause
https://www.noovomoi.ca/vivre/sante/demystifier-perimenopause.html
https://www.notretemps.com/sante-bien-etre/medecine/apres-la-menopause-un-nouvel-equilibre-22503
Faelens Sylvie
Bonjours je voudrais savoir si je suis ménopausé j’ai fait un bilan sanguin mon fsh et de 39,8 es le début esque jorai encore mes régle ou pas mes dernières régle remonte le 19 décembre.
Isabelle Mimeault, responsable de recherche au RQASF
Bonjour, merci pour votre question. Elle est très pertinente: est-ce qu’un taux de FSH indiquant apparemment un état de ménopause signifie qu’on est ménopausée? Vos dernières menstruations étant le 19 décembre 2018, cela fait presque trois mois. Vous avez alors fait un test sanguin ou de salive.
La réponse est qu’il faut vraiment attendre un an sans règles! Parce que vous êtes en périménopause (on dit communément préménopause), votre taux de FSH varie beaucoup, et ce, pendant les 5 à 10 années précédant la ménopause. Vos ovaires peuvent être inactifs pendant quelques jours, semaines, voire mois, puis soudain, ils reprennent leur travail.
La mesure du taux de FSH n’est pas un bon indicateur avant les 12 mois sans règles.
En résumé, la ménopause, c’est avoir un an sans règles. En ce qui concerne les taux de FSH ils devront être supérieurs à 30 UI/L et le taux de LH supérieur à 40 UI/L.
Ce qu’ils ne faut pas oublier c’est qu’avant un an sans règles, vu les fluctuations hormonales importantes, une femme peut concevoir un enfant malgré ces taux indiquant à première vu une ménopause avérée!
Mme H
Madame,
Je trouve la réponse aux questions de la femme que je suis, 43 ans un enfant en désir et essai bébé deux mes règles sont irrégulières, abondantes et longues 5- jours régulièrement. Merci infiniment.
Très cordialement
Isabelle Mimeault, responsable de recherche au RQASF
Bonjour Madame,
Heureuse de vous être utile; n’hésitez pas si vous avez des questions. Au plaisir.
Saint-Marc
Bonjour
Quand le taux de FSH est passé sous les 50, cela signifie que la ménopause est fini ?
As ton toujours les bouffée de chaleur, sueur nocturne, douleurs articulaires et du mal à s’endormir, bref tout les soucis liés à la ménopause
Merci
Isabelle Mimeault, responsable de recherche au RQASF
Bonjour Madame Saint-Marc, merci pour votre question. La manière la plus reconnue de savoir si on est ménopausée est de calculer un an après la date de ses dernières «menstruations». Les taux d’hormones peuvent fluctuer beaucoup pendant des années et les tests pris ça et là ne sont pas nécessairement fiables. Et hélas, si vous êtes incommodée par des bouffées de chaleur ou autres désagréments, il est possible que cela perdure un certain temps, voire longtemps après la ménopause. Chaque femme est vraiment différente!
Aussi des changements dans votre mode de vie peuvent grandement aider à vivre ces inconforts. Certaines femmes, parfois, me disent: «mais je mange des légumes, je mange équilibré, je fais beaucoup d’exercices! comment ça…?» Effectivement, le mode de vie parfois ne suffit pas: notre corps est aussi un esprit, nous sommes un tout. Le facteur stress (stress vécu au cours de l’enfance ou plus tard dans sa vie, stress professionnel, stress actuel…) est tout simplement majeur. Pour certaines femmes, il faudra jeter un regard de ce côté et prendre conscience des liens entre les désagréments vécus à la ménopause et l’ensemble de sa vie.
Aussi, de prendre du temps pour soi, du temps pour se relaxer, pour se retrouver, pour se faire plaisir, c’est vraiment important! La relaxation sous toute ses formes, la méditation sous toutes ses formes, les activités corps-esprit, les activités artistiques, la danse, toutes ces approches sont excellentes. Accordez-vous le droit de vous trouver ou de vous retrouver 🙂
Marie Josée monette
Bonjour,
Je n’avais pas eu mes règles depuis 10 mois. Elles sont arriver le27 janvier j’ai vu mon médecin qui m’a fait passer un test sanguins le 20 février pour savoir si j’étais en ménopause et sa c’est avéré que oui. Elle men oie voir une gynécologue car elle croit à un cancer de l’endomètre elle me dit que se n’est pas normal d’avoir u mes règles alors que je suis ménopausée. Je suis très nerveuse et inquiète. Merci de me répondre.
Le RQASF
Désolée madame Monette de vous répondre avec de tels délais. Je suppose qu’après tout ce temps, vous avez pu bénéficier d’un suivi médical approprié. La question revient souvent : comment savoir si on est ménopausée? Rappelons que les tests ne sont pas fiables de façon absolue. Il est nécessaire d’attendre un an, 12 mois, avant de pouvoir vraiment être certaine d’être ménopausée.
annie LACOTE
bonsoir . j’aimerais savoir si je suis ménopausée . j’ai 54 ans, un sterilet minerva depuis des années et ce dernier arrive à échéance . j’ai fais une prise de sang ou mes FSH sont à 47,2 et les beta oestradiol à 17,8 . J’aimerais savoir s’il faut le retirer et en mettre un autre ou pas . Merci de votre réponse
Le RQASF
Bonjour madame Lacote, je crois que votre médecin qui vous connaît est la meilleure personne pour vous accompagner dans ce genre de décision. Quant aux test hormonaux, je rappelle qu’ils ne sont pas infaillibles. Bonne chance dans vos démarches.
Michelene Joseph
Bonsoir j’ai une question j’ai ma maman qui avait 55 ans presque 56 ans elle avait 3 ans sans règles hier elle avoir son règle svp pouvez me donné une explication svp
Le RQASF
Bonjour Madame Joseph, après 3 ans sans règles, des écoulements de sang sont considérés « anormaux ». Si ce n’est déjà fait, il est approprié que votre mère consulte pour avoir un avis médical. Prenez des notes concernant tout autre symptôme. Bonne chance dans vos démarches en cette période pleine de défis.
Lugie
Bonjour j’ai 27 ans j ai eu mes règles la semaine dernière je suis qqn ayant un cycle régulier mais depuis qq jours j’ai des bouffées de chaleur pendant l’ovulation et après les règles ? Qu’est ce que cela vx dire ? Sachant que j’ai une envie de grossesse
Le RQASF
Bonjour Lugie. Les bouffées de chaleurs peuvent certes se manifester au cours de la grossesse (de préférence au 2e trimestre), mais si vous avez eu vos règles dans la semaine précédant votre commentaire, il est peu probable que ce soit un signe de grossesse. Un test de grossesse vendu en pharmacie pourra vous indiquer votre état.
Annie Rolland
Bonjour,
J’aimerais savoir à partir de quel taux de fsh peut-on dire qu’on est en péri-ménopause?
J’ai 40 ans, depuis déjà environs 2 ans mon cycle est très instable, variant entre 21 et 29 jours et depuis au moins 8 mois, mes règles sont de moins en moins longues et le flux de plus en plus faible, ces 3 derniers mois je n’ai eu un flux régulier que les 2 premiers jours et les 2-3 suivants que du « spotting », j’ai aussi beaucoup de symptômes. J’en ai parler à mon médecin qui s’est presque moqué de moi me trouvant trop jeune pour la ménopause. J’ai faire une analyse sanguine, alors que j’étais « menstruée », au 3 ième jour de mon cycle, « détail » qui n’a pas été pris en compte. Mon médecin m’a dit que mes résultats étaient normaux, que c’est simplement parce que je vieillis… Mais en faisant des recherches, j’ai constaté que mon taux de FSH est légèrement élevé (14,4), avec des taux de LH et TSH normaux. J’aimerais donc avoir votre avis, suis-je en périménopause? Devrais-je refaire une prise de sang? Est-ce que le fait que je les ai fait pendant mes règles peut avoir faussé le résultat?
Merci d’avance
Le RQASF
Bonjour madame Rolland, merci de nous partager vos questionnements. Pour plusieurs femmes, la période qui précède l’arrêt complet des menstruations peut être assez riche en rebondissements. Un cycle variable à partir de 38 ans comme vous indiquez est courant. Présentement, vous expérimentez une tendance à des cycles plus courts, car votre production de progestérone commence à diminuer. C’est tout à fait normal. Les analyses sanguines ne vous donneront que le portrait du jour, il est donc inutile de les multiplier. Vos taux d’hormones vont varier d’un jour à l’autre. C’est normal.
Mais l’instabilité menstruelle que vous expérimentez présentement peut également être due à (ou amplifiée par) d’autres facteurs : stress, événements bouleversants, modifications dans votre mode de vie, etc. Le stress est un grand perturbateur de nos hormones.
Il est rare que la ménopause arrive « d’un coup sec ». C’est un processus graduel et qui peut durer plusieurs années. Si vous portez attention à ce qui se passe à l’intérieur de vous, si vous écoutez votre corps et surtout votre cœur, cette période peut être une occasion de vous connaître mieux ou de découvrir de nouvelles facettes de vous-mêmes. Il existe plusieurs options pour mieux vivre cette transition: l’activité physique régulière est particulièrement efficace en ce sens. Évidemment, allez-y selon votre condition, c’est essentiel. Aussi, adopter une alimentation saine peut grandement contribuer à votre santé globale. Nous vous invitons à consulter les différentes rubriques de notre site principal ou les autres articles sur MénoSecours et à nous revenir si vous avez d’autres questions.
Sachez qu’après 12 mois d’absence de règles, vous pourrez considérer être ménopausée, ce qui survient en moyenne à 51 ans, disons en gros, entre 45 et 55 ans.
Gbessat Estelle
J’ai 49ans depuis deux semaines maintenant j’ai des saignements un peu fréquent sinon j’avais eu des absences des règles quelques mois. Que faire ? C’est la menaupose qui commence ?
lerqasf
Bonjour Madame Gbessat, *
En effet, vous devez vivre cette période appelée « périménopause », votre corps se prépare à l’arrêt définitif de vos menstruations.
Chaque femme est différente, chez certaines le processus est plus long, chez d’autres, plus court. Les règles peuvent s’arrêter, puis reprendre. Nous vous suggérons de prendre en note vos dates de saignements. Ainsi, vous pourrez savoir lorsque 12 mois se seront écoulés depuis vos dernières menstruations, signe que vous serez ménopausée.
C’est le moment, si ce n’est déjà fait, d’adopter une activité physique régulière, idéalement quotidienne, et une saine alimentation (attention aux excès de sucre!). La ménopause peut aussi représenter le moment de vous accorder du temps, même si la vie (professionnelle, familiale…) parfois, nous interpelle très fort à l’extérieur.
Nous vous invitons à consulter les différents article de ce site et de ne pas hésiter à poser vos questions. Bon printemps!
Isabelle Mimeault pour le RQASF