Une lectrice nous a demandé récemment si l’information que nous diffusons sur notre site au sujet de la santé des os et de l’ostéoporose était à jour. Nous n’y discutons pas des « nouveaux médicaments », en effet. Mais nous pouvons vous assurer de la cohérence de nos articles avec la vision globale et féministe de la santé.
Depuis que l’industrie biomédicale a transformé le vieillissement normal des os en une maladie inéluctable touchant presque toutes les femmes, l’ostéoporose est devenue une quasi-obsession pour de nombreuses femmes qui se font prescrire des médicaments d’ordonnance et des suppléments de calcium. L’aspect multifactoriel de l’ostéoporose est nié. La promotion de cette maladie a permis de vendre de plus en plus de médicaments supposément pour prévenir les factures.
Plutôt que d’alarmer les femmes avec des tests qui révèlent simplement que leurs os vieillissent (eh oui comme le reste de leur corps), pourquoi ne leur propose-t-on pas de maintenir leur santé osseuse avec une approche préventive qui soutienne leur santé globale?
Précisons d’entrée de jeu que nous ne nions pas l’existence de l’ostéoporose en tant que « maladie ». Toutefois, sachons que de nombreuses femmes se font prescrire des médicaments alors qu’elles ne sont pas malades. Les os sont vivants et ont besoin de nutriments et d’une activité physique régulière pour se maintenir en santé. Il est normal que les os d’une femme de 60 ans ne soient pas les mêmes que ceux d’une femme de 30 ans.
La perspective orthomoléculaire (médecine nutritionnelle) s’accorde avec la vision globale et féministe de la santé : il est important de distinguer le vieillissement normal des os et cette maladie appelée ostéoporose. C’est pourquoi il est opportun de prendre avec un grain de sel les tests d’ostéodensitométrie.
Dans un article récent (16 aout 2022) produit par une équipe de médecine orthomoléculaire, il est précisé que la santé des os et l’apparition de l’ostéoporose ne dépendent pas seulement du taux de calcium, mais du mode de vie, de la nutrition, de carence en vitamine D, des toxines et de l’équilibre hormonal. Lorsqu’une revue médicale aussi respectée que le New England Journal of Medicine estime que la vitamine D n’améliore pas l’ostéoporose, ce qui est ensuite repris dans divers médias, des questions se posent. À titre d’exemple, la revue d’affaires Forbes a renchéri en avisant de cesser de prendre de la vitamine D. Non que cette vitamine soit magique, mais elle fait partie des outils à notre portée.
Aussi devrions-nous insister sur une approche globale de la santé. Pour la santé de vos os, bien se nourrir (éviter le plus possible les boissons gazeuses et les aliments transformés), prendre du soleil (de la vitamine D en hiver) et surtout, pratiquer une activité physique quotidienne.
Une approche globale inclut de prendre en compte tout ce qui détermine en amont ces différents facteurs : par exemple la pauvreté, la violence, les discriminations.
L’approche qui a cours pour contrer l’ostéoporose ne résiste pas à un examen plus large de la littérature médicale et surtout à l’approche globale. Selon l’équipe médicale précitée, une méta-analyse dans le JAMA montre que les bisphosphonates prescrits sur ordonnance offrent peu d’avantages contre l’ostéoporose et que les suppléments de calcium n’aident pas à le combattre de façon significative. C’est aussi ce que nous soulignons dans notre dossier.
Rappelons-le, l’ostéoporose est une maladie multifactorielle. Or, notre médecine malheureusement tend à tout réduire, tout simplifier. Outre le fait que les bisphosphonates peuvent présenter des inconvénients tout comme la supplémentation en calcium, ce que propose notre biomédecine oublie l’importance des facteurs de santé primordiaux ou en fait la promotion du bout des lèvres : activité physique, alimentation saine, désintoxication et équilibre hormonal, sans oublier tout ce qui peut diminuer les sensations de stress et de mal-être.