

Physiologie de la ménopause : ce que se passe dans le corps des femmes
D’un point de vue physiologique, la ménopause signifie la fin de la fécondité. Au-delà des spécificités propres à chacune d’entre nous, qu’est-ce qui est semblable chez toutes les femmes?
- Modification dans le fonctionnement des ovaires
- Arrêt définitif des menstruations
- Changements significatifs dans le taux d’hormones sexuelles contenues dans le sang
Tour d’horizon.
Le cycle menstruel en bref
À la naissance, les ovaires, des glandes situées de chaque côté de l’utérus, contiennent des sacs d’ovules appelés follicules. Chaque follicule contient un ovule immature.
Dès la puberté, chaque mois, et tout au long de la période reproductive de la femme, un ovule est amené à maturité. C’est l’ovulation. Cet ovule parvient à maturation grâce à l’action de plusieurs hormones dont les œstrogènes. Les œstrogènes ne sont pas une hormone, mais une classe d’hormones composée elle-même de trois hormones : l’œstradiol (10-20 %), l’œstrone (10-20 %) et l’œstriol (60-80 %).
L’ovule, libéré de l’ovaire, parcourt ensuite la trompe de Fallope pour se diriger vers l’utérus et c’est pendant ce trajet que l’ovule peut être fécondé. Lors de l’ovulation, le follicule ayant libéré l’ovule demeure dans l’ovaire et se transforme en corps jaune, une petite glande jaune située à la surface de l’ovaire. Le corps jaune sécrétera l’hormone nommée progestérone.
Les œstrogènes, sécrétés principalement par les ovaires, sont responsables de l’épaississement de la muqueuse de l’utérus, l’endomètre, à l’intérieur de laquelle l’ovule s’implante s’il y a fécondation. La progestérone joue également un rôle important dans la préservation de la muqueuse utérine en cas de grossesse. S’il n’y a pas fécondation de l’ovule, le taux de progestérone baisse, ce qui entraîne le « décollement » de la muqueuse utérine, et provoque les menstruations.
hormones et organes associés au cycle menstruel
Plusieurs hormones jouent un rôle dans le fonctionnement du cycle menstruel, de la puberté jusqu’à la ménopause. Ces hormones sont sécrétées principalement par l’hypophyse et les ovaires.
a. hypothalamus et hypophyse
L’hypothalamus et l’hypophyse sont deux glandes situées dans le cerveau. L’hypothalamus sécrète des hormones appelées Gonadotropine Releasing Hormone (Gn-Rh). Ces hormones ont pour fonction de stimuler l’hypophyse afin que celle-ci libère l’hormone folliculo-stimulante (FSH) et l’hormone lutéinisante (LH). Ce sont ces deux hormones qui permettent de contrôler le cycle menstruel. L’hormone folliculo-stimulante (FSH) stimule les ovaires à produire les œstrogènes. De plus, elle stimule la croissance des follicules. De son côté, l’hormone lutéinisante (LH) fait éclater le follicule à l’ovulation. Il y aura ensuite la formation d’un corps jaune, produisant la progestérone. Les ovaires sont la principale source d’œstrogènes et de progestérone dans le corps féminin avant la ménopause.
b. glandes surrénales
Les glandes surrénales sécrètent également des œstrogènes avant, pendant et après la ménopause et plus précisément des substances qui se transformeront en œstrone (autre forme d’œstrogènes) dans les tissus graisseux. Il est à noter qu’en tout temps, les glandes surrénales produisent également de petites quantités de progestérone.
c. hormones androgènes
Les hormones androgènes, qui sont produites par les deux sexes, sont sécrétées chez les femmes par les ovaires et les glandes surrénales. La fonction principale de ces hormones est d’influencer les pulsions sexuelles des femmes.
rôle du système hormonal
Le rôle de ce système hormonal est avant tout de préparer le corps des femmes à une éventuelle grossesse. En résumé, il fonctionne de la façon suivante :
- un faible taux d’œstrogènes et de progestérone dans le sang active l’hypothalamus et l’hypophyse qui stimulent alors les ovaires à sécréter les œstrogènes et la progestérone afin que survienne l’ovulation;
- après l’ovulation, s’il n’y a pas fécondation, le taux d’œstrogènes et de progestérone dans le sang redevient bas, ce qui entraîne par la suite un nouveau cycle.
C’est ce cycle qui est interrompu à la ménopause, plus ou moins graduellement, plus ou moins rapidement, en réponse à différents facteurs propres à chaque femme et à sa situation particulière : âge, conditions de vie, état de santé générale, hérédité, traumatismes, etc.