Abdominoplastie, brachioplastie, carboxythérapie, dermabrasion, mésolift, nymphoplastie… la médecine esthétique est un fourre-tout où se cachent des techniques d’intervention et des produits / services les plus farfelus (et souvent dangereux) les uns que les autres.
Véritable Far West, le marché de la beauté ne s’est jamais si bien porté, et sans que personne ne se soucie de la protection des patientes / clientes. Si vous intentez un recours en dommages et intérêts, vous aurez la lourde tâche de prouver l’existence d’une faute, d’un préjudice (corporel, moral, matériel) et d’un lien direct et immédiat entre les deux.
Alors que depuis ses débuts la chirurgie plastique ne cesse de connaître des scandales, la médecine esthétique est une véritable bombe à retardement : les produits injectables dont le plus célèbre, le Botox, et tout l’arsenal thérapeutique destiné à rajeunir, sont autant de procédés vendus comme anodins mais qui exposent à bien des inconnues. - François Malye, Jérôme Vincent
Le livre noir de l’esthétique est un bouquin dont on ne saurait trop recommander la lecture. Quels sont les risques ? Qui sont les victimes ? En quoi consistent les interventions ? Les auteurs ont mené une enquête aussi détaillée que rigoureuse. Si leur enquête décortique le marché français et son envers du décor, les mêmes ratés et le même affairisme se retrouvent au Québec, à cette différence près qu’ici, rien n’est documenté.
Le saviez-vous ? Au Québec, il n’existe aucune donnée fiable sur les interventions esthétiques, leurs risques et leur évolution. À la suite du décès de la femme d’affaires Micheline Charest dans une clinique de chirurgie esthétique, le coroner Jacques Ramsay a dénoncé le flou juridique entourant la pratique de la chirurgie privée. C’était en 2004. Rien n’a changé.